dimanche 14 décembre 2014

Saint Nicolas...

Un peu de retard pour écrire cet article. Décembre est toujours un parcours du combattant, entre l'achat des cadeaux, la confection des repas des fêtes de fin d'année... Tous les ans je me promets de m'y prendre un peu à l'avance. Et pourtant : au premier décembre, je n'ai, pour la plupart du temps, aucune idée précise de ce que je vais bien pouvoir offrir à mes proches. Et une fois le mois commencé, les jours filent à une allure... Comme d'habitude me direz-vous, il y a autant d'heures dans une journée et autant de minutes dans une heure, mais l'approche de la date fatidique, l'impatience et la nuit qui tombe rapidement donnent cette impression d'horloge qui tourne deux fois plus rapidement qu'habituellement.
Bref, tout ça pour vous expliquez que j'ai tardé à mettre la recette de ces petits bredeles aux épices que j'avais préparés pour la Saint Nicolas. On ne célèbre pas trop cette fête par ici, mais c'était une occasion pour apporter quelques friandises au boulot.

Bredeles aux épices.


150g de beurre
185g de vergeoise
5 cuillères à soupe de miel crémeux
375g de farine
1 cuillère à café de bicarbonate de sodium
1 cuillère à café du mélange Equinoxiale de Roellinger

2 cuillères à café de mélange 5 épices
1 oeuf


Faire fondre à feux doux le beurre, le miel et la vergeoise jusqu'à ce que le sucre soit complètement dissout (attention à ne pas faire caraméliser)
Mélanger la farine, le bicarbonate et les épices.
Ajouter le mélange beurre/sucre, puis l'oeuf. Bien pétrir. On doit obtenir une boule de pâte assez souple.
Laisser reposer la pâte au moins 2h au frais (pour faciliter le découpage), et au mieux une nuit.

Préchauffer le four à 200°c (th 6/7).
Abaisser la pâte sur 1cm d'épaisseur, puis découper des biscuits à l'aide d'emporte-pièces aux formes variées.
Placer les sur une plaque recouverte de papier cuisson et laisser cuire 10/12 minutes.


Ces biscuits peuvent être décorés une fois refroidis, avec un glaçage blanc d'oeuf/sucre glace.
On peut aussi les percer quand ils sont encore chaud, afin de pouvoir y passer un joli ruban et ainsi décorer le sapin avec. Ils se conservent 1 mois à température ambiante.


NB: pour les épices, on peut aussi n'utiliser que du 5 épices, ou faire un mélange soi même avec de la canelle, du gingembre, de la muscade... Le goût changera en fonction des épices utilisées.

dimanche 9 novembre 2014

Winter is coming...

Novembre est arrivé, et avec le changement d'heure et la pluie, la célèbre devise de la maison Stark dans Game of Thrones est bien d'actualité. Si, dans la fiction, elle fait référence à des saisons plutôt déréglées et plus où moins longues, notre météo est tout aussi perturbée. Il n'y a qu'à voir le bel été indien que nous avons eu jusqu'ici. Certains se sont baignés un 31 octobre dans une eau à 17°c à Saint Malo (ce qui mérite d'être souligné car même en été l'eau y est à peine plus chaude!!!).
L'hiver vient ...Et dans ses bagages se trouve tout un tas de petits virus qui recherchent inlassablement un hôte chaleureux. Je ne sais pas vous, mais je n'aime pas ces petits opportuns qui nous tombent dessus sans demander notre avis et qui nous clouent au lit toujours au mauvais moment. Pourtant, quand on regarde la série, on s'aperçoit qu'ils sont tous d'attaque et qu'aucun des membres de la garde de nuit n'a la goutte au nez malgré le froid permanent! Quel est donc le secret de leur Mestre?...
Le vin ! Consommé en quantité raisonnable, il a beaucoup de propriétés bénéfiques. Le vin a une action tonifiante et stimulante, qui aide l'organisme à renforcer son autodéfense, une action bactéricide et antiseptique (c'est ainsi que jadis on lavait les plaies avec du vin). Notre cher Hippocrate affirmait que "le vin est bon pour l'homme sain et l'homme malade".
Étant calorigène, l'alcool entraîne une réaction énergétique qui aide à combattre l'infection, diminue l'inflammation et neutralise les toxines. Si en plus on boit le vin chaud, le processus sera plus rapide.Rajoutons un peu de miel et de canelle pour renforcer l'activité antibactérienne, du clou de girofle pour combattre la douleur et du citron et de l'orange pour leur vitamine C pour combattre la fatigue et nous voici avec un délicieux élixir pour combattre l'hiver.

Vin chaud aux épices et agrumes.


1 bouteille de vin rouge (de préférence un côte du Rhône)
10g de canelle
2 étoiles de badiane
3 clous de girofle
1 pincée de noix de muscade
2 bonnes cuillères à café de miel (ou plus selon le goût)
Zestes et jus d'1/2 citron et d'1/2 orange

Faire chauffer le vin, le miel et les épices à feu moyen et constant durant au moins 20 minutes pour que le vin s'imprègne bien des épices. Ne surtout pas porter à ébullition.
Filtrer la préparation et ajouter au dernier moment le jus et les zestes des agrumes et faire chauffer quelques minutes de plus.
A consommer avec modération!

jeudi 23 octobre 2014

Comme un air de vacances...

Que le temps passe vite!!! Je ne m'étais pas aperçue que ça faisait autant de temps que je n'avais pas posté de recettes. Et pourtant, paradoxalement, le mois de septembre m'a paru bien long, professionnellement parlant. J'avais en tête de préparer plusieurs choses avec ce que nous avions rapporter dans nos valises, mais je n'ai pas eu le temps. Les week-end ont été bien remplis, et la semaine je n'avais pas trop la motivation pour m'affairer à cuisiner une recette et la poster ici.
J'ai bien tenté de faire un gâteau basque (recette du magazine fou de pâtisseries), pour une première, il n'était pas si mal mais pas aussi bon que ceux que nous avions goûtés sur place.
Je voulais aussi préparer une garbure, cette soupe paysanne du Sud-Ouest qui n'est pas faite pour les chochottes. C'est une soupe qui tient au corps, pas étonnant que Môssieur m'a demandé si je pouvais en refaire à la maison après en avoir dégusté une. Mais maintenant que j'ai le temps, c'est lui qui a entièrement dévoré le jambon de Bayonne et il n'en reste même pas un tout petit bout de talon desséché. Tant pis, à défaut du jambon, je vais faire une recette avec un autre trésor du Pays Basque: le piment d'Espelette! 

Tartelettes au chocolat et piment d'Espelette...



Pour 6 tartelettes
Pour la pâte sucrée
60g de beurre doux à température ambiante
80g de beurre Bordier au piment d'Espelette à température ambiante

75g de sucre glace
25g de poudre d'amandes
1 œuf battu

250g de farine

Préchauffer le four à 180°c

Mélanger les beurres pommades avec le sucre glace jusqu'à ce que le mélange soit crémeux. Ajouter l’œuf, puis la poudre d'amandes, et enfin la farine. Arrêter de travailler la pâte dès qu'elle devient homogène. La laisser reposer au frais 30 minutes.
Abaisser la pâte et foncer les moules ou les cercles. Piquer la pâte avec une fourchette pour éviter qu'elle ne gonfle.
Enfourner pour 12 à 15 minutes. Pour conserver le croustillant de la pâte, badigeonner les fonds de tarte de blanc d’œuf 5 minutes avant la fin de la cuisson, 

Pour la ganache au chocolat
50g de lait

12g de beurre
120g de crème fleurette
2 œufs battus
120g de chocolat noir concassé
1 pincée de piment d'Espelette


Préchauffer le four à 170°c.

Déposer le chocolat dans une jatte.
Dans une casserole, mélanger le lait, la crème et le beurre et porter à petite ébullition.
Verser le mélange chaud sur le chocolat pour le faire fondre. Mélanger délicatement en veillant à ne pas faire de bulles.

Ajouter les œufs et le piment. Mélanger.
Verser l'appareil dans les fonds de tarte cuits.
Enfourner à four éteint durant 15 à 20 minutes. Vérifier la cuisson en tapotant légèrement: les tartes doivent être tremblotantes. Poursuivre la cuisson de 5 à 10 minutes si nécessaire.


mardi 9 septembre 2014

Carnet de vacances...

Depuis plus d’un an qu’on les attendait (la petite semaine en juin compte presque pour du beurre). Après plusieurs changements d’avis sur notre lieu de villégiature, nous ne savions toujours pas précisément où nous allions planter notre tente, ni ce que nous allions faire exactement.Mis à part une réservation pour une séance de spéléologie du coté de Louvie-Juzon, la seule chose dont nous étions certains, c’est que nous partions une nouvelle fois dans les Pyrénées, plus précisément dans la vallée d’Ossau, avec l’envie de bouger un peu en Espagne et au Pays Basque…


Pic du Midi d'Ossau et lac de Fabrèges

1er jour : dimanche 24 août

C’est après une nuit presque seuls sur la route, qu’au petit matin, nous apercevons les montagnes et que nous devinons, grâce à sa forme si particulièrement découpée, « Jean Pierre », autrement connu sous le nom de Pic du midi d’Ossau. Des plaines, il parait tout petit, pourtant son sommet culmine à près de 2900m d’altitude !
Notre petite voiture nous a amenés jusqu’à Laruns, petite ville au fond de la vallée et au pied du col de l’Aubisque pour ceux qui suivent le tour de France.
Nous finissons par trouver notre camping et nous installons et déjeunons. Le soleil est au rendez-vous, un peu las de notre voyage, nous décidons de faire un petit truc facile l’après-midi. Et c’est parti pour le petit train le plus haut d’Europe : Artouste, à 2000m… Une première traversée en télécabine pour rejoindre la « gare », puis le voyage, de plus de 50 minutes, à flanc de montagne et vue sur la vallée de Soussouéou avant de rejoindre le barrage. 






2ème jour : lundi 25 août.  Initiation sportive à la spéléologie.


Attention, ici ce n’est pas un défilé pour le festival de Cannes! La température des grottes est quasi-constante, été comme hiver, elle est de 12 à 14°c, donc pantalon, chaussettes de ski et polaire de rigueur.
Le moniteur  nous donne notre équipement à enfiler par dessus nos vêtements: genouillères, combinaisons, bottes en caoutchouc, casques, gants et baudriers.
Et c’est dans cet accoutrement que nous nous immisçons dans une faille sinueuse et étroite avant d’atteindre la grotte à proprement parler. Nous avons à peine fait 10 pas que Monsieur, derrière moi, me demande d’aller moins vite. Je me retourne et je le vois livide, il se sent pas bien, il a du mal à respirer. Le passage s’élargit, une chauve-souris nous survole, ça va mieux.
Le moniteur nous explique la formation des grottes,  de la calcite et des concrétions (gours, fistuleuses, stalagmites et stalactites…)
Sous terre, la notion du temps disparaît : il faut à peu près 100 ans pour 1 seul petit centimètre de stalactite… 

On avance donc parmi ces témoins de ces derniers milliers d'années, souvent accroupi, on se cogne le casque, on rampe dans l’argile, on se faufile dans les tunnels…
Petite descente en rappel et passage sécurisé au dessus d’une crevasse et nous revoilà en plein jour.
Le soleil est à son Zénith et la chaleur nous étouffe.

Après-midi tranquille autour du lac de Bious Artigues. 


Lac de Bious-Artigues

3ème jour : mardi 26 août.  Le tour de « Jean-Pierre »…


Un kilomètre à pieds...
Armés de nos bâtons de rando et de nos meilleurs godillots, nous affrontons ce dur à cuire. 16 km, 1370m de dénivelés positifs,  des éboulements de pierres à escalader… 6h30 de marche, 2h de pauses… 
Belle rando sous un soleil de plomb, mais quand même difficile. Je suis facilement à court d’énergie et une légère foulure de la cheville me rend la descente assez douloureuse.




NB : notion du kilomètre effort.1km effort=1km sur du plat=100m de dénivelés montés, c’est-à dire qu’il faut le même effort pour parcourir 1km dans une plaine que de monter de 100m en montagne… Donc  notre rando fait à peu près 30km effort…Je comprends mieux maintenant mon épuisement général…


Vers le col de Suzon
4ème jour : mercredi 27 août.  Un peu de « repos » pour ma cheville.  


Grotte de Bétharram
Le matin, visite des grottes de Bétharram. Ce fut la première grotte électrifiée de France, mais nous avons été un peu déçus ; il faut dire que le moniteur de spéléo nous avait appris plein de choses et que le guide des grottes nous passait des vieux commentaires enregistrés sur K7.
L’après-midi : « pèlerinage » à Lourdes, où comment payer 5 euros un demi et 4 euros une limonade… Il n’y a pas à dire, il y en a qui ont vu la Vierge !


Le château de la Belle au bois dormant? Non, la cathédrale de Lourdes...
5ème Jour: Jeudi 28 août. Journée Plaisir.

Départ du camping pour retrouver Cauterets, station thermale dans la vallée voisine, pour un moment de détente. Petite séance de spa dans l'eau naturellement chaude et soufrée, puis massage avant de reprendre la route pour Oloron Sainte-Marie pour se faire le resto recommandé par Cyril & Marie, "La part des anges". Nous commençons par une soupe, garbure pour Monsieur, soupe à l'ortie pour moi. Nous avons eu de quoi faire 3 assiettes chacun avec nos soupières... Entrées très raffinées, nous retrouvons l'association foie gras/ananas que nous avions déjà goûtée et appréciée.
Sur le chemin qui nous sépare du resto à l'hôtel, nous avons senti, à l'aller, comme au retour, une étrange odeur de chocolat fondu, ou comme si le boulanger du coin venait de retirer du four des petits pains au chocolat. Vu l'heure tardive, on s'est même demandé s'il n'y avait pas un atelier illégal de petits pains au chocolat...



Oloron-Sainte-Marie, la ville qui sent le chocolat...
6ème jour : vendredi 29 août.





Découverte d’Oloron Sainte-Marie sous une fine pluie. On sent de nouveau l’odeur de chocolat fondu. Peut être allons nous croiser Willy Wonka ? Non, le routard nous vient en aide : « Oloron est une ville qui sent le chocolat quand il va pleuvoir (on vous jure que c’est vrai) ». L’explication est toute bête, il y a le magasin d’usine Lindt, ancienne usine Rozan, créateur du fameux Pyrénéen.
Petit tour au marché, visite de la cathédrale Sainte Marie, dont la construction commença au XIIe siècle.





Arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port pour le déjeuner avec comme dessert un délicieux gâteau basque à la crème. Une des choses qui nous interpelle de suite et qui se confirmera au fur et à mesure de notre séjour, tous les basques parlent l’euskara entre eux (enfin, beaucoup du moins). Par comparaison, il est très rare chez nous d’entendre une conversation en breton. De même, toutes les maisons sont construites selon la même architecture basque, aux couleurs rouges, toujours le même, parfois un peu de vert ou de noir…


Saint-Jean-Pied-de-Port est le point de rencontre de tous les chemins français menant à Saint-Jacques de Compostelle


7ème jour : samedi 30 août. Découverte du Pays Basque


Le Pas de Roland, Itxassou
Comme si nous n’avions pas fait assez de grottes jusque là…les prévisions météo ne sont pas superbes, aussi nous décidons de visiter les grottes d’Isturitz et d’Oxocelhaya. Franchement, au départ je n’étais pas vraiment enthousiaste à en refaire une, la déception de Bétharram était toujours là.  Un petit musée explique plutôt bien l’histoire de l’Homme depuis plus de 80000 ans.
La première grotte, Isturitz, de 2 salles, est une grotte qui a été occupée par les hommes préhistoriques. Des fouilles archéologiques ont ressorti des milliers d’objets,des gravures….
Nous sommes un petit groupe où il  avait 4 jeunes enfants, et pourtant, personne n’osait parler.
La seconde grotte, Oxocelhaya, est la plus spectaculaire. Un vrai trésor. Nous avons tous les yeux grands ouverts, on ne sait même pas où poser le regard car il y a tant de choses à admirer… Je me suis sentie toute petite. Oui oui, je sais, je suis déjà petite, mais je me suis sentie microscopique…Quand on sait qu’il faut 100 ans pour qu’une concrétion « pousse » d’un tout petit centimètre, faire le calcul mentalement pour se dire qu’il faut près de 16000 ans pour atteindre ma taille et qu’il y a des colonnes qui en font facilement 10 fois plus…
Je reprends la citation du Routard, qui explique que Pierre Loti est resté « confondu devant la raison des choses, devant l’énigme des formes, devant le pourquoi de cette magnificence étrange, édifiée dans le silence et les ténèbres, sans but, au hasard, à force de centaine de milliers d’années, par d’imperceptibles suintements de pierres. Et si l’on songe que la moindre de ces immobiles bêtes a dû demander pour le moins 2000 ans de travail aux génies décorateurs du lieu, on en arrive à des conceptions  de patience, à des conceptions de durées un peu écrasantes pour nos brièvetés humaines ».

Nous n’avons pas pu prendre de photos, les grottes sont protégées et ont un droit à l’image qui permet de financer les travaux de fouilles.  Nous aurions bien aimé rester un peu plus à contempler ce magnifique tableau encore vivant et nous nous sommes dit que nous avons eu énormément de chance de pouvoir la visiter (le nombre de visites annuelles est limité). Ce site peut à tout moment fermer  pour préserver toute cette vie sous-terraine (nous n’avons pas le droit de poser les mains sur quoi que ce soit qui se trouve dans la grotte pour ne pas contaminer et détruire cet équilibre)
Après les grottes, visite d’Itxassou, balade jusqu’au pas de Roland, puis visite d’Espelette.




8ème jour : dimanche 31 août. Rando crottes et brouillard       
        

Alors là, on dit merci Météo France ! Depuis plusieurs jours ils prévoyaient du très beau temps à partir de dimanche, aussi avions nous prévu de faire une rando ce jour là. Samedi soir, toujours un grand soleil d’annoncer pour le lendemain.
Dimanche matin, 8h, la vallée est comme depuis la veille, dans la brume. L’herbe est trempée. Coup d’œil à la météo, toujours les mêmes prévisions. On sait que ça peut se lever très rapidement en montagne, nous partons quand même.
C’est parti pour encore 16km mais avec moins de dénivelés. Ce n’est vraiment pas la rando du siècle, on ne voyait parfois pas à 5m devant, et nous avancions parmi les fougères, les crottes de moutons et les bouses de vaches (zone pastorale oblige)…La seule distraction de la journée : un petit groupe de chevaux curieux qui nous ont suivis un petit instant. Le brouillard s’est dissipé vers la fin de notre marche, lors du dernier kilomètre.
Retour au camping pour se changer. Monsieur propose de monter un col en voiture. Direction le col d’Ispéguy, qui sépare la France de l’Espagne. Nous avons poursuivi jusqu’au premier village espagnol, Erratzu, aux couleurs magnifiques dues au grès rose.


Erratzu



9ème jour, lundi 1er septembre. Vive l’Espagne.



Détail de la sculpture de "l'encierros"
Direction Pamplune, capitale de la Navarre, connu pour son laché de taureaux dans la ville pour célébrer la saint Firmin… Aucun de nous deux n’avons appris l’espagnol, et aucun autochtone ne parle l’anglais (ou très peu et très approximativement).
On flâne dans le vieux centre historique, aux ruelles étroites et maisons colorées. Nous essayons de nous adapter au rythme des locaux. Entre 14h et 17h, il est curieux de ne plus voir personne. Seuls les touristes errent dans les rues, beaucoup de boutiques sont fermées (en ce qui concerne le vieux centre). Nous avons passé une bonne partie de l’après midi à la recherche de WC, ce qui nous a donné l’idée de créer une application regroupant les données pour savoir où on peut trouver des toilettes. A tourner en rond, autour des fortifications, nous avons été surpris de trouver dans les anciennes douves oies, paons, faisans, poules et coqs, et mêmes des chevreuils !
Retrouver le parking n’a pas été chose facile, nous ne trouvions pas l’entrée piétonne (pas de P sur leurs entrées pour indiquer, seulement de la publicité pour la Navarre).





10ème jour, mardi 2 septembre. Prendre l'air marin...


Saint-Jean-Pied-de-Port
Dernier petit tour à Saint-Jean-Pied-de-Port avant de tout plier et filer sur la côte. Toujours un épais brouillard au levé de jour. Le pays basque intérieur est pire que la Bretagne niveau humidité….
Direction donc l’océan. Ces anciens ports devenus stations balnéaires à la mode, Hendaye, Anglet… Au fur et à mesure qu’on quitte les terres, on s’aperçoit que l’architecture commence à varier, plus bourgeois… Les enseignes des magasins se font chics, il ne faudrait surtout pas que le bobo ne soit trop dépaysé…
Saint-Jean-de-Luz, ville où s’est marié le Roi Soleil…Pique-nique sur la grande plage. Les vacances scolaires sont terminées, mais il y a encore pas mal de monde et nous ne nous imaginons même pas venir en pleine saison… Le soleil est au zénith, en attendant un peu qu'il fasse moins chaud, nous cherchons un hôtel pour la nuit.
Direction Ciboure, juste de l’autre coté du pont. Dans une impasse, en faut d’une colline, un petit hôtel plein de charme. Nous demandons une nuit et nous avons la chance d’avoir une chambre avec vue sur le port.
Puis en fin d’aprem, on décide d’aller quand même se baigner un peu, histoire de dire. L’eau est à 21°c mais on a du mal quand même à rentrer dedans.



Saint-Jean-de-Luz
11ème jour : mercredi 3 septembre. Jouer aux touristes balnéaires...


Biarritz
Direction Biarritz. Grosse ville à l’architecture variée et parfois étrange, appréciée déjà par Hugo, Napoléon III et l’impératrice Eugénie.
A peine avions nous fait quelques pas que nous croisions, en plein centre ville, des surfeurs nus pieds avec leur planche sous le bras…



Les surfeurs…ces mouches flottantes qui attendent durant 90% de leur temps « the » vague et qui se font engloutir par les tonneaux en l’attendant… Etrangement, nous nous attendions à croiser beaucoup plus de Brice de Nice, peut être que, fin de vacances scolaire oblige, ces derniers ont déserté les plages en même temps que le flux de vacanciers et qu’il ne restait seulement que ceux qui en font réellement toute l’année ?




Les rois de la glisse qui côtoient les reines de la mode. Ici le topless est pratiquement une obligation. Mêmes les mémés, au teint bronzé archi pas naturel et fripées pire qu’un pruneau desséché se trimballent en string…
Déjeuner dans une crampotte, ces cabanes de pécheurs. Au menu, pintxos fait maison avec les ingrédients trouvés le matin même au marché, sangria, charcuterie locale, fromage de brebis et confiture de cerise noire…



Les crampottes du port de pêche...
Après-midi : Bayonne.  Visite de la cathédrale Sainte-Marie et de son cloître.
Puis retour sur Saint-Jean-de-Luz pour se baigner à nouveau (impossible à Biarritz avec ces rouleaux), et dernier resto avant de rejoindre l’hôtel, où nous avions demandé à rester une nuit de plus.
Nous ne pouvions pas avoir la même chambre, aussi, on nous a proposé, soit pour le même prix, une chambre vue sur cours, ou soit pour 10 euros de plus, une chambre vue sur le port. Ils se chargeaient de déplacer nos affaires, aussi, quand nous arrivâmes dans la chambre, nous sommes rester stupéfaits: petit balcon avec une vue magnifique sur le port et la plage, douche balnéo… Un vrai luxe. Le prix de la chambre était normalement beaucoup plus cher…


Vue depuis le balcon de la chambre
12ème et dernier jour : jeudi 4 septembre. 

Réveil au lever du soleil pour profiter de la vue depuis le balcon. C’est la fin des vacances, nous allons tranquillement remonter en faisant un petit détour par la dune du Pilat. La montée est assez éprouvante, pieds nus dans le sable brûlant sous le soleil de midi. Mais la vue tout en haut est magnifique.



Vue depuis le haut de la dune du Pilat.
Petite escale chez Cyril & Marie pour partager un morceau de jambon de Bayonne, puis retour tardif à la maison pour retrouver enfin son lit…

mercredi 13 août 2014

Après la pluie...

Me voici de retour après plus d'un mois d'absence. Non, je n'étais pas en vacances quelque part au soleil, mais au travail. Peu de temps de repos, et mille choses à faire à ces moments là ont fait que j'ai un peu délaissé ma cuisine pour des choses demandant peu de préparation: salades, grillades...
En tout cas je vous remercie, car il y a une une vingtaine de pages vues quotidiennement durant tout ce temps. Pour un petit blog tel le mien, ça fait plaisir.


Je n'ai pas vu l'été passé. Enfin, pour le peu d'été qu'on a eu, car j'ai surtout l'impression de passer les week end sous la flotte. D'habitude, j'apprécie les orages d'été, ceux qui sont brefs et qui font tomber la température jusqu'à un degré plus supportable,j'aime l'odeur de la nature après cette agitation. Sauf que là on ne parle plus d'un épisode isolé qui intervient une fois tous les 15 jours... Il ne fait pas froid, mais la grisaille et l'humidité de l'air m'ont donné envie d'un velouté bien chaud et réconfortant avec une pointe d’exotisme...

Velouté d'haricococo


Ingrédients (pour 4 personnes)
400g de haricots de Paimpol frais et écossés
4 tranches très fines de jambon Serano
1/2 oignon
1 gousse d'ail
1L de bouillon
20cL de lait de coco

Faire suer 2 tranches de jambon Serrano dans une casserole bien chaude. Ajouter l'oignon émincé et la gousse d'ail hachée et laisser colorer un peu.
Ajouter les haricots, mélanger, puis mouiller avec le bouillon. Faire cuire 30 minutes à couvert et à feu doux.
Verser le lait de coco et laisser cuire encore 10 minutes à feu doux.
Pendant ce temps, préparer des chips de jambon avec les 2 tranches restantes, placées entre 2 feuilles de papier sulfurisé, au four à 180°c durant 10 minutes.
Mixer la soupe et émietter le jambon séché sur le dessus. (attention à ne pas vous brûler les doigts)
Servir bien chaud.

dimanche 6 juillet 2014

Aider à écosser les petits pois...

"C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes -une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais. (...) On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C'est doux; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau verte tendre, et l'on s'étonne de ne pas avoir les mains mouillées."
Philippe Delerm "La première gorgée de bière..."

Je dois avoir des gènes anglo-saxons pour aimer certains mélanges improbables. Quand on évoque le velouté de petits pois à la menthe à un français qui ne connaît pas, il va tout d'abord faire une grimace comme lorsqu'on parle de cuisse de grenouille à un anglais. Combattons nos a priori: la seule chose que nos voisins outre-manche ne savent pas cuisiner, c'est la viande rouge. Inutile de demander une viande saignante, au mieux, on l'aura à point.
J'ai toujours servi et goûté la soupe de petits pois à la menthe froide (dans ma petite tête, la menthe est associée au mot "froid", hormis pour le thé à la menthe).Pour jouer sur les contrastes je parsème un mélange de lardons et d'échalotes encore un peu chaud. Il faudra que je teste la recette de Dorian, chaude et avec un oeuf mollet, qui m'avait mis l'eau à la bouche il y a quelque temps.


Velouté de petits pois à la menthe, confit d'échalotes et lardons.


Pour 4 verrines
Environ 300g de petits pois écossés (ça fonctionne aussi avec des petits pois congelés)
1/4L de bouillon de volaille
10 cL de crème fraîche
Une pincée de sucre
5 grosses feuilles de menthe
2 échalotes
1 petite barquette d'allumettes de lardons fumés

Dans une casserole, porter à ébullition le bouillon de volaille. Ajouter les petits pois et le sucre, et laisser cuire 10 minutes.
Égoutter les petits pois au dessus d'un récipient pour garder l'eau de cuisson et tremper les petits pois dans de l'eau glacée.
Les mixer avec la crème et les feuilles de menthe, puis ajouter petit à petit de l'eau de cuisson jusqu'à obtenir la consistance désirée.
Conserver au frais jusqu'au moment de servir.
Au dernier moment, faire revenir les lardons et les échalotes dans une poêle.
Verser le velouté dans des verrines et disposer une ou deux cuillères du mélange lardons/échalotes.


dimanche 8 juin 2014

J'veux du soleil...

Voilà des semaines qu'on attendait de pouvoir déjeuner dehors et d'inaugurer la table de jardin achetée lors des premiers prémices de beau temps au début du printemps. Voilà des semaines qu'on s'impatientait de pouvoir porter des tenues plus légères et chausser des sandales. Voilà des semaines que... la liste de mes envies est tellement longue que je ne vais pas tout vous énumérer, au risque de vous ennuyer, car vous l'avez bien compris: j'attendais le soleil. Pourtant, ceux d'entre vous qui me connaissent, savent que je ne m'expose qu'à dose homéopathique sous peine de concurrencer les fraises et les tomates du jardin en train de rougir, et que je préfère rester au frais à la maison avec les persiennes à moitié fermées pour pas que la chaleur ne rentre à l'intérieur... Alors maintenant que le soleil est là, moi, je fais comme le lézard : je prends un peu de soleil, juste de quoi synthétiser un peu de vitamine D, puis une fois que j'ai trop chaud, hop, je retourne dans mon terrier. Enfin, en soirée, à l'heure de l'apéro, le soleil donne sur la terrasse et il fait suffisamment bon pour en profiter tranquillement avec un petit verre. Ben oui, n'oublions pas qu'avec la chaleur, il est conseiller de boire beaucoup (d'eau bien entendu!). Pour changer de la citronnade, voici un sirop à la rhubarbe très british.

Rhubarb cordial


Ingrédients
1,5kg de rhubarbe
eau
sucre en poudre
jus de citron
Couper la rhubarbe en petits tronçons et les déposer dans une casserole. Ajouter 75mL d'eau et faire chauffer à feu doux.
Cuire doucement jusqu'à ce que les tronçons de rhubarbe soient complètement mous.
Placer la rhubarbe dans une mousseline pour en récupérer le jus.
Mesurer la quantité de jus obtenu: pour 1L de jus, ajouter 750g de sucre en poudre et 75mL de jus de citron.
Verser le mélange dans une casserole et chauffer à feu moyen. Bien remuer pour dissoudre le sucre.
Attention, il ne faut pas faire bouillir.
Verser le sirop dans des flacons préalablement stérilisés.

Ce sirop peut se conserver au frais durant 1 mois.
A servir avec un verre d'eau plate ou pétillante (une partie de sirop pour 3 partie d'eau) ou dans un cocktail fait maison, pour sucrer une salade de fruits frais...

mardi 27 mai 2014

Après la pluie...

...Le beau temps! Enfin, c'est ce qu'on espère, parce que là, quand même, mis à part quelques jours prometteurs en mars, depuis, c'est un peu maussade! Il y a quelques semaines de cela, je demande au primeur un bouquet de basilic. C'était le temps des premières fraises sur les étales, et il me dit en souriant "Je veux bien vous donner du basilic, si vous me prenez une barquette de fraises pour aller avec!" Je lui réponds que des fraises, je vais en avoir tant que tant prochainement et que je n'ai pas envie d'en faire une overdose avant. Parce que même si à ce moment là elles n'étaient qu'à l'état embryonnaire de fleurs, voir à un stade un peu plus avancé pour quelques-unes, une chose était certaine: nous allions encore en récolter énormément! L'an dernier j'en avais congelé. Il suffit de les laver, les équeuter et de les déposer sur une plaque et de les déposer au congélateur. Une fois congelées, on peut les mettre dans un sac ou dans un bac et on peut ainsi en profiter tout le long de l'année. Bien sur, il ne faut pas s'attendre à avoir une jolie fraise bien ferme une fois décongelée, mais on peut s'en servir pour faire des coulis, des glaces...
Bref, mais du coup, le marchand de fruits et légumes rétorque "Prochainement quand? Parce que ce n'est pas pour dire, mais vu le temps en ce moment, vos fraises, c'est pas pour tout de suite!" Je ne sais pas comment, sans doute en lisant dans une feuille de choux disposé entre les radis et les carottes, que je lui prédisais: "Dans 2 à 3 semaines!" Je l'ai bien fait rire, car il est vrai qu'en parlant météo, le soleil jouait à cache cache. N'empêche que mes premières fraises, je les ai récoltées 3 semaines plus tard. Alors même si on peut difficilement se mettre dehors sans risquer de se prendre une averse, il faut croire que le peu de soleil qu'on arrive à voir suffit pour en faire rougir certaines!


Strawberries & raspberries Eton Mess


Pour 2 personnes:
6 petites meringues
une  barquette de framboises
500g de fraises
1 cuillère à soupe de sucre en poudre 
1 cuillère à soupe de sucre glace
10cL de crème fraîche fleurette bien froide
1 filet de jus de citron
1/2 gousse de vanille

Mixer la moitié des fruits avec le sucre. Passer au chinois afin de retirer les grains.
Émietter grossièrement la meringue.
Couper le reste des fraises en morceaux. 
Mélanger la vanille à la crème fraîche, puis monter le tout en chantilly bien ferme en ajoutant le sucre glace lorsque la crème commence à monter.
Ajouter alors les morceaux de meringue, les fruits et le coulis.
Mélanger délicatement puis répartir dans des ramequins ou des verres.Servir aussitôt.

Attention, c'est un dessert à préparer au dernier moment, du moins le mélange final, car si on attend trop longtemps pour déguster, la meringue ramollit et passe totalement inaperçue.

dimanche 11 mai 2014

La cuisine au beurre...

...ça ravigote! En tant que bretonne, je ne peux qu'en faire l'éloge! Qui n'a pas de souvenirs gourmands avec du beurre?Des tartines de miche au beurre et au chocolat au goûter en rentrant de l'école, en passant par des radis à la fleur de sel et au beurre, où tout simplement une petite noix qu'on laisse fondre sur des haricots verts pour en rehausser le goût?
Le beurre est un produit naturel millénaire, les premières traces datent de 4500 ans avant J-C. Et pourtant, il n'a pas pris une ride! Savez vous qu'il faut plus de 20 litres de lait entier pour faire seulement 1 kilo de beurre? Je revois encore les bras frêles de Mémé baratter la crème avec énergie. Il en fallait du temps et de la force pour séparer le beurre du babeurre (l'eau du lait). Une fois que le beurre commençait à "transpirer", elle le malaxait, puis le rinçait à l'eau et le salait. Des gestes ancestraux, qui maintenant ont été industrialisés.
Produit de plaisir par excellence, on a tendance à croire que le beurre est "mauvais" pour la santé. On le montre du doigt, on le traque, on le remplace par de la margarine aux vertus prometteuses.... Mais son goût n'est jamais égalé: comparez un croissant traditionnel au beurre à un croissant industriel à la margarine.
Pourtant, ce mal-aimé des régimes est la seule matière grasse contenant de la vitamine A (nécessaire à la vision, mais également aux vertus anti-oxydantes). Plus le beurre est jaune, plus il est riche en vitamine A. Il contient aussi de la vitamine D (le beurre fabriqué l'été est le plus riche en vitamine D). Et contrairement à ce qu'on peut croire, il est moins calorique que les huiles (10g de beurre = 75kcal, 10g d'huile = 90kcal). Alors à vos mottes!

Cocotte de pommes de terre nouvelles, piment d'Espelette, saucisse de Morteau et pois gourmands.



Pour 4 personnes:
1kg de petites pommes de terre nouvelles
2 saucisses de Morteau
1 gousse d'ail
30g de beurre salé
1 pincée de piment d'Espelette
2 poignées de pois gourmands
Sel & poivre

Plonger les saucisses dans une casserole d'eau bouillie et laisser cuire 15 minutes.
Cassez les deux extrémités des pois. Les rincer puis les blanchir à l'eau bouillante durant 30 secondes. Égoutter et rincer à l'eau froide.
Laver les pommes de terre en frottant bien la peau.
Éplucher l'ail et l'émincer.
Dans une cocotte en fonte, faire fondre le beurre et y faire revenir les pommes de terre 5 minutes à feu vif tout en remuant fréquemment. Ajouter l'ail et le piment, couvrir et laisser cuire 20 minutes à feu doux.
Égoutter les saucisses et les détailler en quartier. Les ajouter dans la cocotte et poursuivre la cuisson à couvert durant 5 minutes. Enfin, ajouter les pois gourmands et continuer à cuire 5 minutes à feu moyen.
Rectifier l'assaisonnement si nécessaire avant de servir.


dimanche 27 avril 2014

Une semaine radieuse...

Moi qui pensais être en retard pour présenter une recette fêtant Pâques, voici qu'en me renseignant un peu plus, j'ai appris qu'après la semaine Sainte, il y a la semaine radieuse qui débute avec le dimanche pascal. Cette semaine marque aussi la fin du Carême, période de jeûne durant laquelle les fidèles ne mangeaient plus d’œufs. La coutume voulait alors qu'on décore les œufs récoltés durant ces 40 jours afin de les offrir. Ce ne serait qu'au début du XIXème siècle que les œufs au chocolat ont fait leur apparition, remplaçant les œufs peints pour le plus grand bonheur des gourmands!
Alors après avoir fouillé les herbes hautes à la recherche de poules et autres trésors en chocolat, voici une petite recette à préparer pour le goûter ou le dessert évoquant un nid...en chocolat évidemment! 


Nids fondants aux schokobons.



Pour 6 nids.
140g de chocolat noir
110g de beurre
1 cuillère à soupe de farine
1 cuillère à soupe de maïzena
50g de sucre roux
2 œufs
6 schokobons

Faire fondre le beurre et le chocolat au bain marie.
Mélanger les œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter la farine et la maïzena et continuer de mélanger.
Incorporer le mélange beurre-chocolat à la préparation jusqu'à obtenir une pâte bien lisse.
Laisser reposer la pâte 1h au frigo afin qu'elle soit moins compacte pour insérer un œuf en chocolat.
Préchauffer le four à 180°c.
Beurrer les moules et les chemiser avec du cacao en poudre. Remplir les moules de pâte au chocolat et y déposer un schokobon au centre.  Enfourner durant 12 à 15 minutes.

mardi 8 avril 2014

En avril, ne te découvre pas d'un fil...

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le mois de mars nous avait laissé présager la venue de jours chaleureux. On avait commencé à ranger nos cols roulés et nos gros pulls pour ressortir nos vêtements plus fins. Mais voilà, il y a des dictons qui ont la vie dure, et on ne peut que constater qu'il fait encore un peu froid et que la petite robe légère restera dans la penderie durant un petit moment.
En attendant de pouvoir chausser ses tongs et de se prélasser dans une chaise longue, on peut toujours se concocter une salade aux parfums estivaux.

Burrata et râpé de légumes croquants


Pour 4 personnes:
2 boules de burrata (ou à défaut de mozzarella)
1 carottes
1 petit bulbe de fenouil
1 botte de radis
1 petit bouquet de basilic
6 morceaux de tomates séchées
Huile d'olive
Vinaigre de vin
Sel & poivre

Éplucher la carotte, laver le fenouil et les radis. Trancher les légumes très finement à l'aide d'une mandoline.
Les laisser tremper dans de l'eau glacée pour les rendre encore plus croquant durant une demie heure.
Pendant ce temps là, ciseler le basilic et hacher les tomates séchées. Mélanger le tout dans un bol avec de l'huile d'olive,le vinaigre et du sel et du poivre.
Égoutter les légumes et les essuyer avec un torchon.
Dans chaque assiette, déposer une demie boule de burrata et répartir les légumes dessus.
Napper les légumes avec un peu du mélange d'huile aromatisée.

lundi 17 mars 2014

Manger les pissenlits par...

Inutile de vous présenter les pissenlits qui envahissent nos pelouses et contre lesquels on peste dès l'arrivée des beaux jours. Il est loin le temps où l'on s'amusait à cueillir ceux qui avait fructifié, pour souffler sur leurs aigrettes afin de les disséminer dans l'air. Pourtant, même s'il transforme nos jolis gazons anglais en prairie, ce n'est pas une mauvaise herbe. Au jardin, ses racines permettent d'ameublir le sol, puis quand elles se décomposent, elles laissent des tunnels, qui permettent la pénétration de l'eau et d'air et servent de voies de passage aux lombrics. Dans nos assiettes le pissenlit est reconnu pour être un bon dépuratif, mais il est aussi très riche en vitamines.
Aujourd'hui ce n'est ni les racines, ni les feuilles qui m'ont intéressées, mais ce qu'on appelle communément la fleur. J'ai retrouvé une recette de grand-mère dans mes tiroirs en faisant mon ménage de printemps et comme il a fait très beau ces derniers jours, il y a plein de pissenlits partout. Munie d'un sac en papier, je me suis donc lancée en quête de ces petits capitules jaunes. J'ai eu de la chance de croiser peu de personnes sur mon chemin, car on m'aurait prise pour une sorcière à compter le nombre de fleurs que je cueillais afin de préparer ma formule magique : un miel de pissenlit!
Il faut du temps pour jouer les apprentis alchimistes abeilles. Entre ramasser les fleurs, les nettoyer... Les femmes d'antan avaient vraiment de la patience car le rendement n'est pas proportionnel au temps dédié à la confection de cette gelée. En même temps, c'est ça aussi que de préparer des confitures : prendre son temps! Sauf qu'actuellement où tout est fait pour nous simplifier la vie, on court toujours après tel le lapin blanc dans Alice au pays des Merveilles...

La gelée de pissenlit de Mémé Marcelle.



Pour 5 petits pots de confiture.
350 fleurs de pissenlits
2 citrons non traités
2 oranges non traitées
sucre cristallisé

Cueillir les pissenlits après une bonne journée de soleil pour avoir des fleurs bien sèches.
Laver les fleurs et retirer les pédoncules et les réceptacles pour ne garder que la partie jaune du pissenlit.
Laver et couper en morceaux les citrons et les oranges.
Dans une cocotte, disposer les fleurs, les oranges et les citrons avec 1,5L d'eau. Laisser macérer 12h.
Transvaser dans une bassine à confiture et faire cuire une heure à petite ébullition. Passer au tamis ou à travers une mousseline et peser la quantité de jus. Ajouter 800g de sucre pour 1L de jus. Mélanger et cuire à nouveau 45 minutes environ (contrôler en versant une goutte de gelée sur le bord d'une assiette: elle doit se figer).
Une fois la gelée prête, la verser dans des pots préalablement ébouillantés. Fermer, retourner les pots et les laisser refroidir.

mercredi 5 mars 2014

Il y a des signes qui ne trompent pas...

Les jours qui commencent à rallonger, les fenêtres qu'on laisse ouvertes presque toute la journée, le linge qu'on laisse sécher dehors...Même le bruit des tondeuses, qui nous insupporte l'été lorsqu'on farniente dans le jardin, sonne comme une douce mélodie annonciatrice des beaux jours futurs. Et moi, dès qu'il y a un rayon de soleil, j'ai envie de faire le plein de saveurs nouvelles. Par chance l'hiver a été particulièrement doux et on commence à trouver, timidement entre les choux et les poireaux, des asperges et des radis. Du coup il n'y a plus de doutes, le printemps commence à pointer le bout de son nez! On laisse tomber l'imperméable et les soupes, et on laisse libre court à son imagination. Et voilà comment juste avec quelques restes du frigo on parvient à se préparer une étonnante green salad un peu girly.

Taboulé de quinoa, feta et légumes nouveaux.


Pour 2 personnes:
8 asperges vertes
Une dizaine de radis
1/2 grenade
de la feta marinée dans de l'huile et aux baies roses
une petite poignée de pistaches non salées
Quinoa cuit qsp 2 personnes (ici c'était un reste et je n'ai pas pesé)
Jus de citron

Commencer par cuire le quinoa si vous n'utilisez pas un reste de céréales déjà préparées. Laver les graines à l'eau froide et les plonger dans de l'eau bouillante salée. Une fois cuite, les passer sous l'eau froide pour les refroidir. Bien les égoutter et les mettre au frais.
Éplucher les asperges et ne garder que les pointes (utiliser le reste pour faire un caviar d'asperges par exemple). Les plonger dans de l'eau bouillante quelques minutes.Les égoutter et les plonger dans de l'eau froide pour arrêter la cuisson et les garder juste croquante. Les couper en 2 dans le sens de la longueur.
Laver les radis et les découper en rondelles très fines.
Égrainer la moitié d'une grenade en récupérant le jus.
Mélanger ensemble le quinoa, les graines de grenade, les radis, les dés de féta. Ajouter 1 cuillère à soupe d'huile de la marinade de la feta et un filet de jus de citron et de grenade. Ajouter les asperges et parsemer de pistaches grossièrement concassées.

vendredi 21 février 2014

Rain, rain, go away...

Habituellement, lorsque quelqu'un me sort ce foutu cliché comme quoi il pleut tout le temps en Bretagne, j'ai juste envie de lui vider un seau d'eau sur la tête pour qu'il compare. Mais avouons quand même que cet hiver est particulièrement humide. Depuis la première tempête de la saison, je ne sais même pas si nous avons eu un jour sans pluie. Et même en tant que Bretons, on commence a en avoir marre! Car on ne parle plus du petit crachin typique, mais de trombes d'eau incessantes venues d'on ne sait où et transformant les champs en lacs artificiels. Si avec ça cet été j'entends parler de sécheresse...
Bon en tout cas aujourd'hui fut une douce journée ensoleillée (avec juste une micro averse de quelques minutes quand même, histoire que la pluie ne nous manque pas trop!). Alors quoi de mieux pour marquer cet événement qu'une tartelette au citron? Ici je l'ai revisitée avec du citron bergamote, que j'ai trouvé par hasard à la biocoop. Je n'en avais encore jamais acheté mais je connais bien son goût si particulier car il aromatise le thé Earl Grey. Je n'ai donc pas hésité un instant pour en prendre car je savais exactement quoi en faire. Cette version est plus douce, moins acidulée que la traditionnelle. Je n'ai pas fait de meringue pour cette raison, car je ne voulais pas quelque chose de trop sucré. 

Tartelettes à la bergamote.


Pour 6 tartelettes
Pour la pâte sucrée:
140g de beurre à température ambiante
75g de sucre glace
25g d'amandes en poudre
1 œuf
250g de farine
1 pincée de sel
Zeste d'un citron (ici bergamote) (facultatif )

Préchauffer le four à 180°c 
Travailler le beurre pommade avec le sucre glace et les zestes jusqu'à ce que le mélange soit crémeux. Ajouter l’œuf battu, puis la poudre d'amande, le sel et la farine. Arrêter de travailler la pâte quand le mélange devient homogène.
Abaisser finement la pâte et foncer les moules ou les cercles à tartelettes.Piquer la pâte pour éviter qu'elle ne gonfle durant la cuisson.
Enfourner pour 12 à 15 minutes environ (le temps que la pâte soit bien dorée). Pour conserver le croustillant de la pâte, badigeonner les fonds de blanc d’œuf 5 minutes avant la fin de la cuisson.
Laisser les fonds de tarte refroidir une fois cuits.

Pour la crème au citron bergamote:
Le jus et les zestes de 3 bergamotes (ou 2 bergamotes et 1/2 citron)
40g de beurre à température ambiante
80g de sucre glace
2 œufs

Faire fondre le sucre glace dans le jus de citron. 
Ajouter les zestes et le beurre puis mettre le tout au bain marie. 
Une fois le beurre fondu, ajouter les œufs battus. Mélanger sans cesse jusqu'à ce que la préparation épaississe. La verser encore tiède dans les fonds de tartelettes.
Décorer avec des zestes de citron.